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Seuil

Créée peu avant la Seconde Guerre mondiale par un groupe d'inspiration catholique réuni autour de l'abbé Plaquevent2, la maison d'édition va jouer un rôle majeur dans la production littéraire et intellectuelle en France à partir de l'après-guerre, sous la direction de Jean Bardet et Paul Flamand3. Elle doit son nom à cet objectif : « Le seuil, c'est tout l'émoi du départ et de l'arrivée. C'est aussi le seuil tout neuf que nous refaisons à la porte de l'Église pour permettre à beaucoup d'entrer, dont le pied tâtonnait autour. » (lettre de l'abbé Plaquevent, du 28 décembre 1934)3.

Le Seuil a particulièrement développé la publication de littérature internationale et d'essais en sciences humaines et sociales.

Parmi les succès éditoriaux on peut citer, entre autres, la série des Don Camillo, Le Guépard, et le Petit Livre rouge de Mao Zedong, dont les très grosses ventes ont permis de publier des titres à petits tirages, notamment en sciences humaines, avec la publication des œuvres de Jacques Lacan, Roland Barthes, Philippe Sollers (première période) ou plus tard Edgar Morin, Maurice Genevoix ou Pierre Bourdieu.

De même, le développement de relations de confiance avec les libraires lui permirent très tôt d'asseoir une activité de distribution importante, en assurant par exemple la diffusion des éditions Odile Jacob, éditions de Minuit, José Corti, Payot & Rivages, Les Empêcheurs de penser en rond, La Découverte.

Les éditions du Seuil sont restées fidèles à leur toute première vocation de publication de littérature d'enfance et de jeunesse, en accueillant nombre d'auteurs français dans ce domaine : Christophe Léon, Claire Mazard, Bertrand Solet, Jo Witek, Henning Mankell, Luc Blanvillain, Mireille Disdero, Arthur Ténor, Mikaël Ollivier, Ahmed Kalouaz, Marc Séassau. Les éditions du Seuil jeunesse furent les premiers, en 2005, à inclure dans les albums des films d'animation, réalisés par les artistes eux-mêmes (À Quai de Sara, Promenade d'un distrait de Beatrice Alemagna, sur un texte de Gianni Rodari).